2ème dimanche du temps ordinaire

15/01/2023

Lectures : Is 49, 3.5-6 | Ps 39 (40) | 1Co 1, 1-3 | Jn 1, 29-34

Introduction

La lecture des 3 textes d’aujourd’hui nous ont guidé vers un thème central : être serviteur de Dieu.

Isaïe propose une feuille de route,
Paul est en route, il met l’Église en route,
Jean le Baptiste ouvre une route.
Chacun pose des propositions, des inspirations, des convictions mais aussi des questions pour être serviteur de Dieu.
Ces exemples de vie nous inspirent, ce sont des modèles. Il y en a beaucoup d’autres : Saint François d’Assise, l’Abbé Pierre, Mère Thérésa, Martin Luther King… mais aussi des gens plus proches. Nous aspirons à être serviteur de Dieu. François, Adamou et Lionel vont librement commenter ce thème.

Comment être serviteur de Dieu dans nos vies

« Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force ».

Cette phrase du prophète Isaïe est suivie d’une autre parole très réjouissante du Seigneur « Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre »

Ces paroles sont des messages d’Espérance pour être serviteur de Dieu.

Être serviteur de Dieu, c’est un chemin.

Isaïe, Jésus, Paul ont été à leur façon des serviteurs.

Dans l’Évangile Jésus marche, il est en chemin, c’est Lui qui va vers Jean-Baptiste.

« Voici l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde

Nous entendons cette phrase tous les dimanches, nous allons l’entendre tout à l’heure avant de le partage du pain. Ce n’est pas un slogan, c’est une parole de foi.

Dieu nous a envoyé cet agneau, Son fils, pour nous sauver de nos péchés, de nos écarts afin de nous protéger sur notre chemin de serviteur.

L’agneau de Dieu donne à l’agressé comme à l’agresseur son vrai visage d’homme, pour que l’homme ou la femme retrouve son humanité, pour que nous retrouvions la lumière, pour que l’humanité soit délivrée de sa violence. Cette parole que nous entendons à chaque Eucharistie, avant de communier, nous remet dans la lumière du chemin de serviteur de Dieu que nous devons suivre.

Le trio d’Évangile de dimanche dernier nous disait « soyons des étoiles pour les autres ».

Je compléterai aujourd’hui en disant « Que la rencontre de l’autre soit une lumière sur nos chemins de serviteur de Dieu »

Être serviteur de Dieu est un long chemin, ce chemin passe par des doutes,  c’est un chemin d’humilité mais c’est surtout un chemin de vie et d’Espérance.

Je conclurai par une phrase du père Denis de la Pierre Qui Vire : « On ne devient que lentement homme, femme, vrai. On devient lentement chrétien… »

François

Humble serviteur de la foi

Comment se manifeste la foi ?

• Est-il toujours possible d’être dans l’espérance ?

• La foi en Jésus se manifeste en ce que nous persistons à implorer de lui des bénédictions, malgré les sujets de découragement, même en face de son refus apparent de nous exaucer.

La foi se manifeste par notre persévérance à suivre le sentier que Dieu nous trace, même en face des obstacles, du péril,

Est-il toujours possible d’être dans l’espérance ?

• Face à une chrétienne assaillie par des terribles doutes, un serviteur de Dieu lui rappelle les promesses de l’Évangile : elles étaient pour les autres, disait-elle, et son cœur demeurait fermé.

A bout d’arguments, le serviteur de Dieu, regarda par la fenêtre, le jardin enseveli sous la neige.

– Quels mauvais arbres vous avez dans votre jardin !
– Pourquoi ? demanda la chrétienne avec inquiétude.

– Mais ils sont stériles et desséchés ! Pas une feuille, pas un fruit. Pourquoi ne les faites-vous pas arracher?

– Mais, mon cher monsieur, nous sommes en hiver. Quand le printemps reviendra, ils se couvriront de feuilles et les fruits seront mûrs à l’automne. Ces arbres ne sont pas mauvais.

Le serviteur de Dieu regarda alors son interlocutrice :

– Vous connaissez mieux, chère madame, ce qui concerne les arbres, que ce qui concerne votre propre cœur. L’hiver y règne aussi. Ne croyez-vous pas que Dieu, qui ramène le printemps, peut aussi faire jaillir, dans votre cœur dépouillé, une vie nouvelle ?

– Vous avez raison, mon cher, je veux attendre avec confiance.

Adamou

Nous sommes une promesse, nous sommes une promesse de vie. Dieu nous a promis.

Cette promesse de vie est inscrite dans toute vie et dès le sein de sa mère.
Ce n’est pas une promesse en l’air. Elle nous sculpte, elle nous façonne. Nous sommes pétris de cette promesse. Sachons en être digne.
Dieu nous a promis d’être enfant de lumière. Non pas dans la lumière du monde, dans les paillettes et les dorures du luxe.
Non, mais d’être rempli de sa promesse pour le monde.

Comment faire valoir cette promesse, comment faire germer en nous ce plan que Dieu a pour nous au milieu du monde.
Dieu est ma force. La réponse est là, tout simplement.
Mais à la condition d’accepter que nous sommes co-créateur de ce dessein.
Tiens, j’imagine que notre vie est comme un dessin, une planche dessinée et que notre existence consisterait à la colorier, à mettre en lumière l’histoire qui nous est promise ;
Dieu nous dit « je fais de toi la lumière de ta famille, de ton quartier, de ton environnement professionnel ». Le prophète Isaïe est invité à rassembler Israël.
Dieu nous demande d’être lien, d’être acteur d’unité.

C’est le grand destin de nos vies, être fraternité au milieu des hommes.
Être serviteur de Dieu, c’est dire oui à cette promesse.

Voici un texte écrit par Thierry Lemoine :

« Je suis fait pour un oui. Un vrai oui. Je suis fait pour la vie, je suis fait par un oui. Le oui de l’Homme est sa matière originelle. Première. Intacte. Sa nature est profonde. Qu’importe que son vêtement de peau soit habillé de non ou de oui : un vêtement n’est qu’un vêtement, un habit de oui n’est pas encore un oui. Il reste un vêtement, si joliment brodé soit-il d’un oui de ses choix, de sa morale, des ses efforts ou vertus (…)

Je suis fait pour la vie. Je suis fait pour un oui. Je suis fait d’un seul oui. Le oui n’est pas une réponse, c’est l’appel. Il est le chant de l’âme qui s’en retourne danser dans la parole du Père et embraser les aspérités de la matière. Il est le baiser du ciel sur la terre. Je suis un oui, je suis un Homme, je suis le oui des enfantements et des espaces immaculés. Je suis le oui du Fils, de même nature que le oui du Père, et par ce oui du Père et par ce oui tout a été fait.

Lionel

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