6ème dimanche du temps ordinaire

11/02/2026

Jésus guérit le lépreux

Lectures : Lv 13, 1-2.45-46 | Ps 31 (32) | 1 Co 10, 31-11,1 | Mc 1, 40-45

En ce dimanche qui à la fois journée de la santé, les textes de ce jour avec l’exemple de la maladie de la lèpre nous renvoie à notre attitude face à l’exclusion. Elle se manifeste lorsque nous rejetons l’autre parce qu’il est différent et qu’il dérange ou qu’il fait peur ; elle s’exprime aussi lorsque nous-même, nous sommes tentés de nous mettre à l’écart et de nous éloigner de l’amour de Dieu.

Dans la première lecture, le Seigneur instruit Moïse et son frère Aaron sur la manière de traiter ceux qui sont atteints d’une tache de lèpre. Cette maladie était non seulement physique et visible, mais aussi spirituelle, entraînant la séparation d’avec la communauté. En effet, elle symbolisait l’impureté de l’âme et donc le péché.

Tout comme le lépreux était isolé du camp, aujourd’hui encore, nos péchés nous éloignent de Dieu et de son amour inconditionnel.

Néanmoins, Jésus dans l’Evangile de Saint Marc nous apporte un message d’ouverture. En nous invitant à venir à lui, en reconnaissant que nous sommes pécheurs, il nous conduit vers le chemin de la guérison.

En effet, nous assistons à une rencontre entre un lépreux et Jésus suivi de guérison.

Cet homme, depuis qu’il a été reconnu lépreux, avait été exclu de toute vie sociale en Israël, mais aussi de toute vie religieuse. Il ne pouvait plus se rendre au temple et finissait sans doute par croire que Dieu lui-même l’abandonnait et l’excluait de son peuple.

L’évangile ne nous donne pas de détails sur comment ou par qui, cet homme hors de la société a été informé de l’arrivée du christ, question que nous pouvons aussi creuser

Mais ce que nous constatons est que :

 Alors qu’il était interdit, à priori par la loi de moïse à l’un et l’autre de s’approcher, le lépreux a eu la confiance totale en allant vers le christ et demander la guérison ; encore mieux la purification « Si tu le veux, tu peux me purifier. », évidemment, une fois purifié, il pourra de nouveau retourner au temple autrement dit être réintégrer dans la société.

L’accueil de Jésus vis-à-vis du lépreux a été immédiat et sans condition face à la sollicitation

 « Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit :« Je le veux, sois purifié. » 

Le Christ est venu pour nous libérer du péché, de la mort, de tout ce qui peut nous abimer ou détruire, il est venu pour nous restaurer dans notre humanité, dans notre dignité, et comme dit le prophète Isaie (69, 3) « Dans toutes leurs détresses ils n’ont pas été sans secours, Et l’ange qui est devant sa face les a sauvés ; Il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde »

Ce miracle de Jésus parle de la confiance que nous pouvons avoir en lui, en son immense amour et son désir de vie pour toutes ses créatures, en particulier pour les faibles ; le plus pauvre, l’exclu de la Société ou de l’Eglise. 

Il est un témoignage puissant de la confiance que nous pouvons mettre en Dieu et dans la certitude de son Amour inconditionnel quand nous pouvons être saisi par le doute. 

Aussi, à travers son geste qui va au-delà de simples paroles, Jésus nous montre un chemin à suivre : l’accueil.

Encore aujourd’hui il existe dans nos sociétés des personnes qui sont considérés comme des impurs, les personnes à éviter et qui sont mis à l’écart : le sans domicile fixe, l’homosexuel dans l’église, les divorcés remariés, l’autre qui nous est étranger tout court…,

 Il n’y a pas si longtemps, les premiers malades de Covid qu’on devrait laisser mourir dans leur chambre d’hôpital et enterrés tout seuls, ceux que nous pouvons appelés tout simplement les lépreux d’aujourd’hui….

La liturgie de ce jour nous interroge. Quelle seront nos attitudes face à ces situations ? Peut-être pouvons-nous nous poser la question avant d’agir si nous ne sommes pas des obstacles pour l’autre ou nous même.

Oserions nous briser les chaines qui lient et franchir certaines barrières pour aller à la rencontre de l’autre ? Oserions nous briser les chaines qui lient et franchir certaines barrières pour aller à la rencontre du Christ ?  Et enfin, oserions-nous comme Saint Paul nous y invite dans la deuxième lecture, imiter Jésus, nous adapter à tous tout le monde en accueillant dans la multitude tous les hommes en toute circonstance, et sans condition, sans chercher notre intérêt personnel ?

Isabelle, Emmanuel, Karine, Mireille

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