Vivre en fils de Dieu ! – 26° A – 27 septembre 2020

L’histoire que raconte Jésus nous est familière soit comme enfant, soit comme parent. Combien de fois avons-nous dit oui sans mettre en œuvre la demande ? Combien de fois avons-nous demandé à un enfant de faire quelque chose et avoir reçu une réponse négative, étant surpris plus tard de constater qu’il l’avait faite ? Jésus s’adresse à des grands prêtres et anciens, donc à des responsables religieux et son propos est polémique, car ils comprennent bien à quel groupe ils sont identifiés. Ne sont-ils pas ceux qui disent oui, mais ne font pas la volonté de Dieu en ne travaillant pas à la vigne du Seigneur, c’est à dire en ne portant pas témoignage d’une de foi authentique ? Et bien sûr, ceux qui disent non, sont ceux qui ont une vie très éloignée de la loi de Moïse : publicains, prostituées, gens ni foi, ni loi. Ils disent peut-être non à la loi, mais leur vie manifeste souvent l’esprit de Dieu. Comme Matthieu, le publicain qui répond spontanément à l’appel de Jésus, comme Zachée qui partage ses biens, comme la prostituée qui nettoie les pieds de Jésus chez Simon, comme tous ceux qui écoutent la parole et la mettent en pratique, ils annoncent le Royaume et travaillent dans le champ de Dieu.

Faut-il devenir fils de Dieu, ne le sommes-nous pas dès notre naissance ? Oui, bien sûr, mais encore faut-il vivre comme tel. Ce que Jésus dénonce, c’est justement que parfois nos actes, nos vies ne sont pas en cohérence avec ce que nous affirmons. Paul dans ses lettres à ses communautés, va rappeler sans cesse le lien entre la foi au Christ et la vie concrète. Aujourd’hui dans ce passage de la lettre aux Philippiens, il énonce les indispensables pour le chrétien : l’entraide, le soutien, l’amour, l’unité, la tendresse, l’humilité, le souci de l’autre. Il va plus loin puisqu’il nous demande d’avoir les mêmes dispositions que Jésus : nous donner par amour de Dieu et de nos frères.

Alors laissons-nous interroger par la Parole de Dieu de ce dimanche. Vivons-nous chacun et ensemble comme des enfants de Dieu ? Sommes-nous actifs pour annoncer et vivre l’amour de Dieu et du prochain ?  Avons-nous ces sentiments de compassion fraternelle qui disent plus que des mots notre foi au Christ ? Sommes-nous attentifs à ceux qui annoncent autrement la Bonne Nouvelle ? Certes, ils ne pratiquent pas régulièrement, ne lisent pas la Bible, n’ont pas toujours les mêmes codes moraux que nous et pourtant, ils nous disent quelque chose d’essentiel sur l’homme et sur Dieu. Ne biffons pas la dernière phrase, car il s’agit bien de nous repentir plutôt que de vouloir que les autres le fassent. Voilà une bonne nouvelle !

Père Jean COURTES

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