15/10/2023
Lectures : Is 25, 6-10a | Ps 23 (23) | Ph 4, 12-14.19-20 | Mt 22, 1-14
Geneviève
En ce dimanche de notre Célébration Eucharistique, nous sommes éclairés par les récits de deux festins, par Isaïe et par Mathieu. Célébrations attendues, espérées, d’un évènement exceptionnel offert par des hôtes prestigieux : le Seigneur de l’Univers et le Roi.
Repas festifs, exceptionnels, préparés avec soins, qui nécessitent des mets de qualité, des tables de banquets décorées et des invités, des proches, des amis qui se sentent accueillis et prêts à partager fraternellement, joyeusement la fête offerte.
Le Seigneur de l’Univers reçoit sur sa montagne, lieu prestigieux. Il accueille tous les peuples. Il est le Seigneur consolateur, Il fera disparaître le voile de deuil. Il essuiera les larmes sur tous les visages. Message universel, qui nous concerne aujourd’hui avec toutes les douleurs autours de nous.
Jésus, lui, parle en parabole : « le Royaume de Dieu est comparable à un roi qui célébrera les noces de son fils. Son fils bien aimé reconnu et nommé ainsi lors de son baptême.
Ses noces sont celles qui lient son Fils à tous ceux qui le reconnaissent. Tous sont conviés : famille, amis, relations proches ; ils ont reçu leur invitation en temps voulu et ont le temps pour se préparer…
Pour nous aussi, il est temps de « revêtir les habits de fête »
Annie et Jean
Mais arrêtons-nous un instant sur le mot « inviter » qui reviens cinq fois dans cette courte parabole.
Nous aussi nous invitons naturellement ceux que nous connaissons, ceux auxquels nous sommes habitués. Mais que faire quand ceux sur qui nous comptions ne viennent pas car ils ont autre chose à faire ?
Le Roi ne s’arrête pas à son échec et – après avoir tenté tout ce qui était possible – il va se tourner vers d’autres qu’il n’avait pas invités.
La question qui nous est posée est de savoir si nous aussi sommes capable d’aller à la croisée des chemins comme récemment le pape François dans son discours au carrefour de la Méditerranée qui voit tant de misère la traverser au péril de sa vie.
Mais cette invitation au repas de noce n’évoque-t-elle pas aussi l’invitation au repas eucharistique ?
Ici comme là, il n’y a aucune obligation et tous sont invités, les bons comme les mauvais.
Il y a ceux qui ont « autre chose à faire » et qui ne viennent pas et ceux qui s’interrompent et viennent.
La parabole ajoute, curieusement, que parmi ceux qui viennent, il s’en trouve un qui n’a pas changé sa tenue avant d’entrer. On pourrait dire aujourd’hui qu’il est venu avec sa tenue de travail ou bien avec son casque de musique sur la tête… comme s’il ne pouvait pas interrompre ce qu’il était en train de faire pour aller rencontrer l’inattendu.
Un seul ne s’est pas changé, et pourtant le Roi le remarque, va vers lui qu’il ne connait sans doute pas et s’adresse à lui en commençant par ces mots « mon ami ».
Comment ne pas penser à la brebis perdue que le berger s’en va chercher laissant toutes les autres.
Et lorsque le Roi et lui demande pourquoi il ne s’est pas changé cet invité reste muet… On peut penser que cet invité est pris dans sa contradiction entre vouloir venir et vouloir continuer ce qu’il était en train de faire.
Et nous, après cette parabole, saurons-nous changer d’attitude et aller chercher ceux qui ont « autre chose à faire» ?