Appelés par le « bouche à oreille » 2° dimanche B 17 janvier 2021

Fra Angelico

Au début de sa prédication, Jésus constitue son équipe et elle se forme par le « bouche à oreille ». Jean- Baptiste le désigne comme « l’Agneau de Dieu », le Messie à venir, le Serviteur souffrant d’Isaïe. Et sur sa parole, ses deux disciples suivent Jésus pour savoir qui il est, ce qu’il dit, ce qu’il fait. Convaincu, André va trouver son frère Simon pour lui annoncer la nouvelle. Il vient rencontrer Jésus ; il ne le quittera plus. Si nous continuons cette page de l’évangile de Jean, le lendemain, Philippe est recruté, qui va en parler à Nathanaël, etc. etc. Le groupe des disciples se constitue ainsi peu à peu.

A bien y réfléchir, beaucoup d’entre nous, nous sommes chrétiens parce que d’autres nous ont parlé de Jésus. Nos parents, grands-parents, membres de notre fratrie, proches, prêtres, religieux, éducateurs, etc., font partie de la ligne de transmission. Nés dans une famille chrétienne où tout le monde était baptisé, quelques personnes se sont chargées de notre éducation religieuse, de nous faire découvrir l’évangile, de nous initier à la prière. Petit à petit nous sommes devenus disciples du Christ et à notre tour, nous avons eu le souci de devenir missionnaires. Ce « bouche à oreille » qui a fonctionné pour nous, nous essayons de le mettre à l’œuvre pour d’autres.

Nous le savons par cœur, ce n’est pas par des discours que des personnes deviennent chrétiennes, mais parce qu’elles ont rencontrées des hommes et des femmes qui vivent leur foi. Si le Christ est une personne vivante pour nous, s’il change notre regard, notre manière de vivre, si l’amour, le respect, la fraternité sont palpables dans nos comportements, nous questionnons ceux qui vivent avec nous. Pourquoi es-tu attentif aux autres, fraternel, soucieux d’entraide, de réconciliation et de paix ? Pourquoi as-tu choisi de t’investir dans une activité sociale, humanitaire, caritative ? Etc. Il ne s’agit pas de forcer, de convaincre à tout prix, mais de donner envie de connaitre Jésus, de se plonger dans les évangiles, d’écouter l’Esprit saint parler à notre cœur.

Aujourd’hui, nous devons renforcer le « bouche à oreille » dans nos familles, nos lieux professionnels ou amicaux. Osons dire ce qui nous tient à cœur sur le plan de la foi en Dieu, osons inviter telle ou telle personne dans notre communauté pour qu’elle voit. Mais osons dans la discrétion, le respect, car c’est Dieu qui appelle par notre intermédiaire. Demandons à l’Esprit saint de nous motiver davantage pour ce « bouche à oreille » apostolique.

Père Jean COURTES

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