Le texte du Deutéronome de ce dimanche nous mène au cœur de la foi des juifs : « Ecoute Israël, le Seigneur ton Dieu est unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » Ces paroles sont gravées au cœur de tous les juifs et de tous les chrétiens, car Jésus les reprend à son compte en y ajoutant un autre commandement de l’Ancien Testament que nous trouvons dans le Lévitique au chapitre 19, verset 18 : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Aimer Dieu ne peut aller sans aimer son prochain, ces deux amours sont indissociables.
Ecouter, voilà un maître mot pour le croyant car il a besoin de tendre l’oreille pour entendre Dieu lui parler de lui. Dans le temps de l’Ancien Testament, Dieu fait alliance avec un peuple qu’il se choisit et pendant des siècles, il va lui dire et redire son attachement viscéral. Il est comme un père qui aime protège, gronde, assure la vie en toutes circonstances. Avec Jésus, la parole devient chair et nous sommes invités, nous chrétiens non seulement à écouter ce qu’il dit mais aussi ce qu’il vit. Toute sa vie est expression de la relation à son Père et il nous révèle son lien unique avec notre humanité.
Ecouter, scruter les Ecritures, mais aussi la vie de Jésus et de tous les croyants : Dieu est amour nous disent-ils, aimez-vous les uns les autres, comme nous dit saint Jean. Accueillons cette parole d’amour car elle touche à notre identité spirituelle : nous sommes enfants de Dieu ! Cette filiation nous pouvons l’accueillir ou non, mais si nous l’acceptons elle va trouver son authentification dans l’amour mutuel.
Aimons de cet amour dont nous sommes aimés.
Aimons comme il nous aime
Aimons à l’exemple de Jésus qui a donné sa vie pour nous et le salut du monde
Aimons car c’est un chemin de bonheur mais aussi de croix parfois, qui comble une vie. Aimer conduit au cœur de l’essentiel et au durable.
Aimer c’est l’histoire de toute une vie.
Aimer c’est un but, une espérance, un avenir.
Aimer et écouter sont intimement liés, l’un ne peut aller sans l’autre.
Nous n’avons jamais fini d’écouter l’autre, Dieu, le conjoint, le proche, la personne qui vient, etc., comme nous n’avons jamais fini d’aimer l’autre, Dieu, le conjoint, le proche, etc.
Père Jean COURTES