La patience de Dieu !  3° dimanche de carême  23 mars 2025

L’évangile de ce dimanche nous propose trois pistes de méditation et de prière.

Aujourd’hui, nombreuses sont les populations victimes de catastrophes naturelles dues aux changements climatiques, aux séismes, aux éruptions volcaniques, etc. D’autres sont durement touchées par des accidents industriels de grande ampleur, comme Tchernobyl, Bhopal, Beyrouth, les marées noires, etc. Qui est responsable ? Les hommes bien sûr pour une part, mais certains se demandent si Dieu ne veut pas punir cette humanité qui se détourne de lui. La question est récurrente, car il faut un responsable. La réponse de Jésus est claire : non, Dieu n’y est pour rien. Qu’on se le tienne pour dit !

Mais Jésus insiste pour nous dire : « convertissez-vous ». Changeons de vie, revenons à Dieu de tout notre cœur, car nous sommes pécheurs. Nous n’aimons pas entendre ce qualificatif, pourtant n’est-ce pas la réalité ? Qu’est-ce qu’un pécheur ? C’est toute personne qui fait un acte contre l’amour de Dieu et celui du prochain. Pour nous chrétiens, l’amour de Dieu et du prochain sont inséparables. Même si nous ne voulons pas faire du mal à Dieu, il nous arrive de blesser un proche ou un homme ou une femme de notre environnement. Reconnaissons-le, demandons le pardon et tentons une réconciliation. La vie est dans la conversion non dans le malheur.

Enfin, Jésus nous offre une petite parabole, très concrète et pleine d’espérance. Comme toujours, choisissons notre place : sommes-nous le propriétaire, le jardinier ou le figuier ? Peut-être les trois en fonction des évènements et du temps. Quand sommes-nous propriétaires ? Quand nous sommes dans la possession, quand nous employons « ma » « mes » comme par exemple : « mes enfants, ma secrétaire, mon ouvrier, etc. » Dans l’histoire que raconte Jésus, il est attentif à la rentabilité et au temps. Il est pour une solution radicale.

Quand sommes-nous jardiniers ? Chaque fois que nous prenons soin, que nous travaillons à la croissance, que nous permettons à quelqu’un d’être lui-même, libre et heureux. Les jardiniers sont les éducateurs, les accompagnateurs, tous ceux qui aident à grandir, à devenir adultes et responsables. Ils sont toujours dans l’espérance et la confiance. Ils voient l’avenir, ils travaillent sur le long terme. Ils ont la patience de Dieu.

Quand sommes-nous le figuier ? Chaque fois que l’on attend de nous quelque chose, chaque fois que l’on nous sollicite pour donner de la vie, chaque fois que l’on compte sur nous pour du bien, de l’essentiel pour l’avenir. Nous le savons, nous ne sommes pas toujours au rendez-vous, nous décevons parfois et nous avons besoin d’aide. Heureusement que nous croisons des jardiniers pour travailler notre terre et notre cœur.

Dieu nous aime et ne veut pas notre malheur mais notre bonheur. Il nous offre sa vie et la communion avec lui. A nous de nous rapprocher de lui. Notre guide : le Christ. Dieu a la patience et l’espérance de l’amour. Réjouissons-nous.

Père Jean COURTES

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