La voix du Christ ouvre un chemin de vie – 4° dimanche de Pâques – 3 mai 2020

Rupnik

Cette page de l’évangile de saint Jean fait écho à celle des pèlerins d’Emmaüs de la semaine dernière. Jésus, « Bon Pasteur », parle à ses brebis et elles connaissent sa voix et le reconnaissent. Nous, les chrétiens, nous connaissons la parole de Jésus, cet évangile qui nous est cher et que nous lisons et relisons avec bonheur. Depuis 20 siècles, il n’a pas pris une ride. Il me parle encore aujourd’hui comme à des millions d’hommes et de femmes. Que nous dit-il ? Que la vie est dans le don de soi. Que le Christ, « Bon Pasteur », est venu pour que le monde ait la vie en abondance. Inlassablement, la parole de l’évangile, nous invite à sortir de nous-mêmes pour vivre la fraternité dans la rencontre. A Cana, au bord du puits de Jacob, avec Marthe, Marie et Lazare, avec ses disciples la veille de la Pâque, Jésus ouvre à la vie et fait le lien avec celle de Dieu. Il donne ce qu’il a lui-même reçu. Il se donne et invite ses disciples à faire de même. Le bon pasteur est reconnu à cette parole d’ouverture et de vie, non dans celle d’une morale étriquée ou d’une piété étroite.

En cette période si difficile puisque le contact direct est interdit, nous sentons bien que la parole est vitale pour nous et pour tous. Un coup de téléphone, une rencontre par vidéo internet maintiennent des liens, redonnent le sourire, permettent tout simplement de vivre l’amitié et la fraternité. Oui, nous chrétiens, soyons ces bergers qui maintiennent des liens avec les petits groupes dont nous faisons partie. Nous les chrétiens, pensons à contacter ceux qui ont peu de relations, qui sont isolés, en difficulté à cause du confinement actuel. Nous, les chrétiens, à cause du Christ, créons des liens dans cette humanité pour qu’elle soit plus fraternelle. Ecoutons la voix de Jésus, mettons-la en pratique, devenons des bons bergers d’évangile !

Mais le berger ouvre la voie, le chemin. Il est en tête, connaît les bons pâturages et y guide son troupeau. Jésus conduit ses disciples vers le Père, vers cet espace où chacun est reconnu et aimé pour lui même. Il est le médiateur, celui qui met en présence et permet la rencontre. Il nous facilite l’accès à cette vie de Dieu que nous appelons vie éternelle. Par le don de sa vie pour nous, il nous ouvre le chemin de l’Amour et de la Vie. Le bon berger se reconnaît à cela, il paie de sa personne pour le bonheur des autres. Chrétiens, suivons ce chemin du Christ. Comme nous le lisons dans son évangile, il nous presse pour que nous mettions nos vies au service des plus démunis, des plus fragiles, des plus précaires. Il est heureux que pendant cette pandémie, beaucoup de communautés chrétiennes offrent des paniers repas ou des denrées alimentaires à ceux qui en ont le plus besoin. Le chemin de la solidarité est un chemin d’amour et de don. Il mène à Dieu. En communauté, en famille, entre amis, soyons attentifs aux signes qui donnent  la vie et la joie.

Père Jean COURTES

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