Le temps de l’espérance. 33° dimanche B. 14 novembre 2021

Kil en Joong

Le prophète Daniel proclame la délivrance de tous ceux qui seront inscrits dans le Livre, c’est-à-dire de tous les croyants, les élus. Marc dans l’évangile souligne la parole de Jésus : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ».Pourtant, il utilise le langage apocalyptique courant à son époque qui peut faire peur. Dans cette littérature, il y a des pages fulgurantes, terrifiantes pour décrire le Jour où Dieu triomphera des persécuteurs des croyants. Dans les années 60-70 débutent les persécutions contre les chrétiens et les évangiles affirment que Dieu interviendra pour les sauver. Faut-il pour autant croire à une apocalypse du ciel et de la terre qui arrive ? Ne prenons pas pour la réalité des images qui veulent nous faire passer un message : la fin du monde rime avec espérance. 

Oui la fin du monde ne sera pas catastrophique. Regardez le figuier : quand vous voyez un bourgeon vous savez que l’été est proche. Or, le Fils de l’homme est là et il apportera le salut du monde. Pour les chrétiens, Jésus est ce Fils de l’homme, ce Messie tant attendu, qui va changer la vie. Il ne va pas le faire à la manière des hommes, par des prodiges, des bouleversements de tous ordres. Nous ne sommes pas dans un jeu internet où des puissances venues d’ailleurs anéantissent ou sauvent les humains. Nous sommes dans le temps de Dieu, temps de l’alliance, temps de l’amour inconditionnel et gratuit qui propose la vie et non la mort. Jésus ouvre ce temps, ou plutôt il l’accomplit, lui donne une tonalité particulière par le don qu’il fait de sa vie. 

Nous sommes dans ce temps de Jésus Ressuscité, dans ce printemps du monde voulu par Dieu. Comment en prendre conscience ? Les signes que notre monde ne tourne pas rond sont nombreux. Impossible de tous les nommer : climat, argent, guerre, terrorisme, malheurs personnels, etc., etc. à chacun de continuer la liste. Dans notre monde tel qu’il est, la parole de Jésus est toujours là pour nous rappeler que nous sommes aimés de Dieu, que nous sommes appelés à nous aimer les uns les autres pour rendre notre monde meilleur et plus beau. La parole de Jésus est une parole très actuelle. Elle est vécue par des millions de personnes qui s’efforcent d’aimer et d’accueillir l’amour des autres. La parole de Jésus est toujours vivante dans et par cette Eglise, malgré ses lourdeurs, ses contre-témoignages, ses infidélités et ses difficultés actuelles. Elle enracine sa vie dans la vie d’amour du Christ qui lui redit sans cesse qui elle est et ce pourquoi elle est faite. En ce temps qui est le nôtre, grâce au Christ, nous sommes dans le temps de l’espérance.

Père Jean COURTES

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