En ce dimanche, l’Église nous demande de méditer sur Marie, mère de Dieu. Les évangiles racontent peu de choses sur sa vie. Pour ma part, je garde trois temps forts, trois moments qui en disent long sur elle et ce qu’elle a été.
La Nativité, bien sûr en ce temps de Noël. Marie, mère de Jésus, qui représente auprès de Dieu toutes les mères de tous les temps. Marie qui met au monde physiquement, mais aussi initie à la vie du monde son fils. Rien à dire tant la vie d’un bébé, d’un jeune enfant est chose ordinaire pour une mère. Et pourtant, c’est dans cette intimité que nait, se forme un homme et une femme. C’est aussi dans cette relation particulière qu’elle initie son fils à la proximité de Dieu dans la foi, la prière, le culte. Marie, mère de Dieu, surtout mère des hommes, qui veille sur toutes les mères du monde et tous les enfants en bas âge. Marie, figure inimitable de l’amour maternel qui veille sur le divin, le Fils de Dieu.
Une autre étape importante pour moi se passe à Cana. Vous voyez la scène : le mariage bat son plein et catastrophe, le vin manque. Marie attentive s’en émeut et plaide la cause du maître de maison. Nous connaissons la suite heureuse. Marie intercède pour nous auprès de son fils ; Marie, une femme bien de chez nous et de notre monde qui connait et comprend nos besoins ; Marie qui refuse l’échec et la honte. Et, Jésus, bon gré mal gré, qui fait le miracle. Nous prions Marie pour nous, pour les autres. Nous lui confions nos soucis, nos malheurs, nos espoirs. Nous savons, nous sommes sûrs d’avoir son oreille. Marie, notre intermédiaire entre son Fils et nous. A Lourdes, haut lieu de la prière à Marie, l’attachement et la dévotion à sa personne sont impressionnants.
Enfin pour moi, c’est Marie au pied de la croix qui reçoit le corps de Jésus, qui me touche et m’émeut. Que dire devant sa souffrance ? Se taire et communier en silence ! Marie, symbole de toutes les mères blessées par la mort de leur enfant. Marie qui souffre de la violence faite aux hommes. Marie qui console et entoure de ses bras tous ceux qui pleurent et croulent sous le chagrin. Cette image de Marie qui souffre avec nous, nous ouvre le chemin de la compassion et de la foi en la résurrection. Elle chuchote à notre oreille qu’elle communie avec nous à nos douleurs, mais aussi à notre espérance. Elle sait qu’après la mort, il y a toujours la vie qui vient, qui passe, qui nous fait renaître grâce à Dieu.
Merci Marie de marcher avec nous sur nos chemins de vie et de nous entrainer sur les chemins de Dieu.
Père Jean COURTES