Que devons-nous faire ? 3° dimanche de l’Avent. 12 décembre 2021

Léonard de Vinci

Dans le désert, près du Jourdain, Jean-Baptiste voit venir des foules lui demander ce qu’il faut faire pour mener une vie à la lumière de la Loi de Moïse. Sa réponse est simple : partagez les biens vitaux : nourriture et vêtements avec ceux qui en ont besoin. Des professionnels lui faisaient la même demande et sa réponse était de respecter le droit, la justice et de bannir la violence. Il propose de changer de vie avec les règles de base de la fraternité et de la solidarité. Il annonce le Christ qui viendra ouvrir une nouvelle vie de communion avec Dieu. Il annonce un monde nouveau qu’il faut préparer en changeant ses habitudes, ses raisonnements, son cœur.

Aujourd’hui, nous chrétiens, que devons-nous faire pour vivre notre foi et éclairer notre vie des couleurs de l’évangile ? Ecoutons Jean-Baptiste : partagez, soyez vrais avec tous, respectez le droit et la justice, soyez des artisans de paix. Allons plus loin avec Jésus : soyons des enfants de Dieu, vivons dans cette relation d’amour que l’Esprit saint établit entre nous et Dieu, aimons-nous les uns les autres comme il nous a aimés. Prions en toutes circonstances. Voilà les grandes lignes de notre programme qui peut aussi se décliner avec les Béatitudes. Dans nos vies bousculées, parfois fracturées, soyons des artisans de paix, d’unité, soyons des témoins de l’amour vrai, de l’ouverture à l’autre quel qu’il soit. Soyons aussi des hommes et des femmes d’espérance. Donnons à notre vie cette dimension spirituelle qui donne de la perspective, qui nous donne un peu d’audace, qui nous aide à aimer plus et mieux. Annonçons la Bonne Nouvelle de l’amour.

Aujourd’hui, en Eglise que devons-nous faire pour vivre notre foi ? Que devons-nous changer ? Le rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise,  de France, la démission de l’archevêque de Paris, la démarche synodale nous poussent à un regard lucide et vrai. Il nous faut bâtir une Eglise plus sûre et plus fraternelle, où la parole circule entre tous les membres, où chacun est reconnu pour lui-même. Il nous faut sortir du cléricalisme, c’est-à-dire du système où les prêtres font tout, pensent tout, dirigent tout. Créons des petits groupes d’Eglise, une manière de vivre la coresponsabilité, la vie fraternelle où chacun prend des responsabilités pour le bien de tous. Ici à Notre Dame de la Sagesse nous sommes en chemin ; continuons.

Aujourd’hui dans notre monde, que devons-nous faire pour vivre notre foi chrétienne ? Nous sommes confrontés à la violence, aux inégalités, à la peur des autres, aux problèmes migratoires, etc., etc. Peut-être nous sentons-nous impuissants et restons-nous en retrait. Là aussi, l’évangile nous oblige et le Pape François insiste pour que nous prenions nos responsabilités de citoyens du monde. Son dernier voyage à Chypre, en Grèce et à Lesbos en dit long sur sa réponse à la question « que devons-nous faire ? » Pour lui, tout homme est un frère à accueillir et à aimer. Tous les migrants ont droit à notre accueil, à notre aide et à notre fraternité. Certes nous préférerions tous qu’ils aient dans leurs pays de bonnes conditions de vie, mais le fait est là, il faut le regarder en face et lui apporter des solutions humaines immédiates. Il s’agit de l’Homme, ils sont tous des Fils d’Homme.

Que devons-nous faire ? Prenons l’évangile, regardons le Christ, en conscience, choisissons l’amour, la fraternité, la vérité, toujours dans le réel, dans l’humain. En avant !

Père Jean COURTES

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