Quelle est notre Galilée ? 3° dimanche A 26 janvier 2020

Tout commence en Galilée, car après l’arrestation de Jean-Baptiste, Jésus vient habiter Capharnaüm. Il prêche et appelle ses premiers disciples. Après sa mort, il leur donnera rendez-vous en Galilée. Là, ils feront l’expérience de sa résurrection et il les enverra porter la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Lieu origine, fort, parlant, la Galilée est pour eux tous, le lieu source.

Pour nous, quel est notre lieu source ? Quelle est notre Galilée intérieure, c’est-à-dire le lieu de notre rencontre avec le Christ ? Où avons-nous croisé son regard, entendu sa voix, senti sa présence ? Quand nous avons besoin de le rencontrer, de nous rappeler la première rencontre, où allons-nous ? A chacun d’y répondre et de revoir les lieux, les personnes, les évènements qui font qu’aujourd’hui nous sommes croyants, pratiquants. Aller en Galilée pour nous, c’est faire ce travail de mémoire, non pour le souvenir, mais pour vivifier notre relation au Christ, lui redonner de la vigueur et ré-entendre son appel. Et si nous avons perdu la mémoire de notre Galilée, demandons à Dieu dans la prière de nous aider à retrouver la route qui nous a amené à lui.

Revenir à notre Galilée, c’est aussi entendre une nouvelle fois Jésus faire de nous des pêcheurs d’hommes, des chargés de mission de l’annonce de l’évangile. Si nous voulons le suivre, il nous faut essayer d’accomplir cette tâche. Le terrain de la mission est immense tant géographiquement, qu’humainement et ecclésialement. Contentons-nous peut-être de notre mètre carré de terrain, il y a beaucoup à faire ! Par exemple, dans notre famille, lieu de travail, connaissances, quand il y a conflits, colère, paroles dures, que faisons-nous pour écouter, apaiser, proposer une amorce de pardon et de réconciliation ? Ou encore : en cette semaine d’unité des chrétiens, allons-nous poser des gestes fraternels avec des protestants et des orthodoxes ou continuer à nous ignorer ? A chacun de voir concrètement où et comment la Bonne Nouvelle peut se vivre. La mission est immense, peut-être pouvons-nous y prendre notre part, avec la force de notre baptême et de l’Esprit de Dieu.

Père Jean COURTES

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