Jésus s’adresse à ses disciples et il leur dit : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. » Quelle responsabilité ! Eclairer l’humanité, donner du goût à la vie de chacun et de tous, n’est pas une mince affaire. Et d’abord, comment Jésus lui-même a été sel et lumière pour ses contemporains ? A lire l’évangile, nul doute qu’il l’a été par sa parole. Il a touché beaucoup de gens par ce qu’il disait de Dieu, de la religion, de l’homme, de la vie, de la mort, du bonheur, etc. Il l’a été par ses paraboles, ses petites histoires concrètes que tout le monde comprenait ou qu’il expliquait ensuite pour enfoncer le clou. Il l’a été par ses guérisons. Avec elles, il soulageait, redonnait vie, espoir, goût de vivre. Il l’a été par sa foi en Dieu, sa fidélité à la Loi, à la prière. Il l’a été enfin en donnant sa vie pour relier définitivement l’homme à Dieu. Ses disciples ont vu en lui le Messie, l’envoyé de Dieu. Ils ont vu en lui et avec lui, la puissance de Dieu par sa résurrection. Ils ont été marqués à vie par lui et il est devenu leur raison de vivre.
Aujourd’hui, nous sommes les disciples et Jésus nous dit que nous sommes sel de la terre et lumière du monde. Comment l’être ? Pour moi, d’abord et avant tout en nous nous nourrissant de la Parole de Dieu, car nous la transpirerons, nous la refléterons, nous l’annoncerons par tout ce que nous disons ou faisons. Si l’évangile est parole de vie pour nous, il nous guide et nous éclaire dans nos choix. Nous pouvons les justifier en faisant référence au Christ, à notre foi en Dieu. Ensuite par nos comportements au quotidien envers les autres. Jésus nous a laissé le double commandement de l’amour. Le vivre, c’est éclairer notre entourage de cette fraternité qui rend la vie belle, heureuse, enviable. Et ce commandement de l’amour prend selon le temps et les évènements, les couleurs du pardon et de la réconciliation, du changement pour le meilleur pour soi et les autres. Enfin, nous sommes invités par Jésus à prendre régulièrement le temps de la prière, de la relation directe avec Dieu. Quand nous le faisons, prions pour le monde, confions à Dieu ceux qui nous entourent, qui nous sont chers, qui souffrent, qui cherchent leur chemin, etc.
Le sel ne se voit pas, la lumière éclaire sans attirer l’attention sur elle, soyons ces témoins de la Bonne Nouvelle de la Résurrection, discrets, présents, la vivant au quotidien avec tous, avec l’aide de l’Esprit saint.
Père Jean COURTES