2ème dimanche du temps ordinaire

14/01/2024

Élie et Samuel

Lectures : 1 S 3, 3b-10.19 | Ps 39 (40) | 1 Co 6, 13c-15a.17-20 | Jn 1, 35-42

Le point commun entre les deux textes de l’Ancien et du Nouveau testament consiste dans l’appel : Samuel est appelé, les disciples sont appelés.

Nous avons retenu trois axes pour vous partager nos réflexions :

  • Le corps : de quoi s’agit-il ?
  • Où demeure Jésus ?
  • Marcher la suite de Jésus, un devoir de transmission ?

Le corps : de quoi s’agit-il ?

Samuel :

J’ai été surpris par le texte de Paul particulièrement et je me suis demandé comment nous pouvons être la « propriété de Dieu » alors que nous avons appris qu’il nous a créés libres et à son image ?

Saint Paul nous indique avec force que « le corps n’est pas pour la débauche, il est pour le Seigneur ».

Le sens du mot « débauche » renvoie habituellement à « l’usage excessif, déréglé des plaisirs de l’amour, de la table ; le libertinage, le dévergondage ».

En fait, Saint Paul ne parle pas uniquement de notre corps physique. Le « corps » est notre existence terrestre, dans toutes ses dimensions.

Saint Paul nous invite à ne pas sombrer dans la préoccupation exclusive des plaisirs terrestres à laquelle nous invite sans cesse notre monde moderne.

Une société de plaisirs sans fin où nos sens sont sans cesse stimulés pour succomber à quelques tentations : la course aux marques, les jeux vidéo, le gaspillage alimentaire, etc. où la volonté d’être le meilleur à tout prix est aussi une forme de débauche.

Notre « corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint », c’est dire que nous sommes sur cette terre pour rendre gloire à Dieu par une existence utile et vigilante.

Où demeure Jésus ?

Hubert :

Où demeure Jésus ne nous est pas dit, mais suivre Jésus là où il demeure fait qu’André et son ami s’en retournent persuadés qu’ils ont rencontré le Messie.

Qu’ont-ils vu ?

Pour s’en faire une idée, on peut rapprocher ce texte du début de la vie publique de Jésus, avec l’épisode des disciples d’Emmaüs.

Ce qui persuade ces disciples qu’ils ont rencontré le Christ, c’est que le personnage inconnu rencontré leur a expliqué l’Écriture comme personne ne l’avait fait auparavant.

Comme eux, ce qu’ont rencontré André et son ami, c’est probablement la Parole incarnée, celle qui a remué les disciples d’Emmaüs.

La demeure du Christ est dans la Parole et la prière.

Comme Samuel qui, une fois prêt à la rencontre, est appelé par son nom et pour qui la Parole ne reste pas sans effet ni sans donner du fruit.

Ainsi, un enseignement possible de ces textes, c’est que la rencontre avec le Père se fait pour nous aussi par une pratique intime assidue de la Parole et de la prière.

La demeure de Jésus, ne serait-elle donc pas tout simplement cette disposition à ouvrir notre cœur à la Parole de Dieu, afin de faire corps avec elle et de s’en laisser imprégner pour qu’elle devienne notre guide dans l’existence ?

A chaque fois que nous nous tournons vers Dieu, dans un cœur à cœur, par la prière nous pouvons être sur qu’il est avec nous et nous montre le chemin.

Marcher à la suite de Jésus, un devoir de transmission ?

Cécile :

Tous les textes de ce dimanche nous parlent de lien avec Dieu, comme un chemin de transmission ouvert par quelqu’un pour quelqu’un d’autre.

Dieu parle au cœur du jeune Samuel qui le reconnaît grâce à Eli.

Nous comprenons le corps mystique du Christ par Saint Paul

Les disciples arrivent à Jésus grâce à Jean-Baptiste.

Simon-Pierre se présente à Jésus grâce à son frère André.

Nous apprenons que le mouvement vers le Père ne se fait pas seul, mais en lien avec d’autres, grâce à d’autres.

Marcher à la suite de Jésus, venir à sa rencontre, cela passe par l’ouverture aux autres pour leur témoigner la Bonne nouvelle, c’est être des relais d’espérance, des acteurs de fraternité.

Nous sommes invités à poser sur tous le même regard d’amour que celui que pose Jésus sur Pierre : nous sommes des frères et sœurs en Christ.

Samuel, Cécile, Hubert

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