28 Novembre 2021
Lectures : Jr 33, 14-16, Ps 24 (25) 4-5ab,8…, 1Th 3,12-4,2, Lc 21, 25-28.34-36
Intro :
Joie de démarrer une nouvelle année liturgique. Les yeux des enfants brillent parce qu’on va vers Noël et les grandes personnes sont tournés vers l’A -venir et le désir de travailler à la venue d’un monde nouveau.
Anne va commenter les textes, je reviendrai pour le psaume et Marie-Paule conclura.
Psaume 24
Nous ne sommes pas toujours attentifs au psaume que nous propose la liturgie, or il est souvent plein d’enseignement.
Dans les 3 versets de ce psaume 24, le mot « enseignement » est mentionné 3 fois. J’y reviendrai.
Ce psaume fait partie des psaumes des montées, c’est-à-dire ce sont des chants pour les pèlerins qui se rendaient à Jérusalem. Jérusalem, la ville la plus haute de Palestine. Symbole d’une vie ascendante en direction de Dieu : Vers toi, j’élève mon âme, avons-nous chanté. Pourquoi ? parce que nous sommes sûrs, dans la foi, que Celui qui vient est le Dieu qui nous sauve.
L’auteur de ce poème demande à Dieu d’être enseigné. Et je me pose la question comment Dieu nous enseigne ? Par sa Parole bien sûr, par les événements et l’expérience de nos vies et par les autres.
Nous pouvons humblement nous enseigner les uns les autres en vivant dans la justice, en étant attentifs à ce qui se vit aujourd’hui dans le monde et dans l’Église et en persévérant dans la prière.
Évangile, Jérémie, Saint-Paul
En ce premier dimanche de l’Avent, nous préparons à accueillir celui qui est déjà arrivé et la tonalité du texte de Saint Luc décrit un monde effrayant où les hommes semblent perdus : « fracas de la mer et de la tempête – des nations affolées – des hommes mourront de peur.. » Luc utilise le langage apocalyptique : c’est un langage qui révèle ce qui est caché sous nos yeux- le temps de l’Apocalypse n’est le temps du passé (par rapport au contexte historique), ni le temps du futur mais c’est le temps du présent, celui que nous vivons aujourd’hui – maintenant -en ce premier dimanche de l’Avent qui signifie l’arrivée.
Si on compare les annonces de Luc et le contexte actuel (le réchauffement climatique – les conflits perpétuels entre peuples-des pays, la pandémie de la Covid19, la crise ecclésiale …) mais aussi les conflits d’intérêts qu’il soit personnel ou politique, le comportement des hommes autocentrés sur eux-mêmes …Il nous invite à ouvrir notre regard, de rester éveiller, de se préparer activement à l’arrivée du JOUR J : celui du fils de l’Homme ici et maintenant
On remarquera que sur les 3 textes : Jérémie (« voici venir ces jours « ) –– la lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens (« Pour le jour où notre Seigneur Jésus viendra » ) et le texte de Saint Luc ( « ce jour-là ne tombe pas sur vous à l’improviste ») : le mot JOUR est mentionné plusieurs fois comme une résonance.
La lecture du livre de Jérémie nous annonce la venue du Messie : « ce germe de justice » – Germe qui a une double résonance : à la fois le développement d’un être vivant et ici celui de l’annonce de la venue du Sauveur des Hommes charnellement mais aussi le développement de quelque chose, ici impliquant une paix sur terre et en nous : Croire, espérer, Joie
La première lettre de Saint Paul explique lui comment se préparer pour l’arrivée du Seigneur : il nous demande de vivre encore plus intensément notre foi, de faire évoluer notre éveil chrétien par NOTRE PRIÈRE, par nos remises en questions sur nos agissements dans notre vie quotidienne, nos préjugés – « un amour encore plus intense et débordant » et le meilleur mot d’ordre est l’Amour du prochain
Marie-Paule, Anne et Geneviève