Rameaux et Passion du Christ 10 avril 2022
Impossible aujourd’hui de lire et de méditer la Passion de Jésus sans faire le lien avec les atrocités qui se passent en Ukraine, au Mali ou en Ethiopie. La souffrance et la mort sont omniprésentes, l’espoir semble se dérober pour longtemps pour ces peuples. Nous chrétiens nous les associons au chemin de croix et à la mort de Jésus.
Après la joie éphémère de Rameaux, nous entrons dans le récit de la Passion. Un homme confronté à la mort violente ; des peuples sont en guerre et la mort touche des milliers de victimes innocentes. Le long calvaire du Christ se croise avec celui des habitants des villes assiégées ou/et des ethnies martyrs. L’évangile n’est pas une histoire ancienne, il est d’actualité. « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné » crie Jésus sur la croix et ils sont nombreux aujourd’hui à reprendre ces paroles en ces circonstances tragiques.
Nos questions sont nombreuses face à la mort violente ou « naturelle ». Nous rêvons d’une immortalité prolongement d’une vie douce et tranquille, mais nous savons que nous rêvons ! La réalité est là, qui nous rappelle notre condition humaine, la beauté et la force de la vie, mais aussi son terme. Pour nous chrétiens, comme pour d’autres croyants, il y a un après, tout ne s’arrête pas à la mort. Pour nous, après le cri du Vendredi saint et l’attente du Samedi saint, il y a le matin de Pâques qui nous donne une espérance et la volonté de participer à la résurrection.
Celles-ci ne peuvent atténuer la souffrance du calvaire, la passion reste à vivre pour beaucoup. Aujourd’hui en ce début de la Semaine sainte nous pensons à eux, nous prions avec eux et nous les confions à l’amour de Dieu. Nous les mettons ainsi en communion avec ce Dieu de Jésus qui nous manifeste sa présence tant au Rameaux, puisque nous chantons : « Bénis soit celui qui vient au nom du Seigneur », que sur la croix où abandonné de tous, il entre dans la nuit de l’espérance et l’attente de Pâques
Père Jean COURTES