Épiphanie du Seigneur

08/01/2023

Les Rois Mages par Hipolito Martinez (1320)

Lectures : Is 60, 1-6 | Ps 71 (72) | Ep 3, 2-3a.5-6 | Mt 2, 1-12

L’Épiphanie est la fête de l’apparition, de la manifestation.
« Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ?» demandent les Mages
en arrivant à Jérusalem.
Tandis qu’à Noël, Dieu naissait dans l’intimité familiale et au milieu de
quelques bergers,
à l’Épiphanie l’étoile brille, visible de très loin.
Autour d’un enfant couché dans une crèche, les peuples sont appelés.
A travers un enfant, Dieu se révèle.
L’Épiphanie démontre l’universalité du message de Jésus.
Comme le dit Saint Paul : « Toutes les nations sont associées au même
héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ
Jésus, par l’annonce de l’Évangile. »
Cette universalité, Jésus l’exprimera à maintes reprise à travers ses
paroles et ses actes, au contact des juifs et de païens, il pardonnera à
tous, il nous aime tous.
Le Salut est universel, pour tous, et pas seulement pour un peuple,
comme les enfants d’Israël à l’époque ou les chrétiens aujourd’hui.
A l’Épiphanie, Dieu se manifeste, il est adoré par des étrangers, des mages,
des gens qui n’ont pas notre foi.
On attendait un Dieu pour nous, il se présente comme un Dieu pour tous.
Fêter l’Épiphanie, c’est ainsi reconnaître que Dieu s’adresse à nous
tous, où qu’on soit, dans l’Église ou en dehors de l’Église.

Raphaël

Les mages ont traversé un très long chemin pour se prosterner devant un nouveau-né, devant un être fragile, devant Jésus. Et ils repartent par un autre chemin, leur route sera différente depuis qu’ils ont rencontré le Christ.

Nous sommes parfois dans l’attente d’un changement, d’un sens à la vie.

Comme eux, notre chemin pour aller à la rencontre de Dieu est souvent long, sinueux, semé de doutes et d’interrogations.

A leur image, essayons, nous aussi, de nous mettre en chemin, c’est à dire savoir changer nos habitudes, notre façon de penser, de changer nos priorités afin de pouvoir être portés par la Parole de Dieu, pour que notre vie prenne un autre sens loin des aspects matériels, futiles, source de convoitise, parfois de haine qui nous portent trop souvent dans la société actuelle.

Et ainsi guidés par la parole de Dieu, notre chemin prend alors une autre dimension.

Les mages ont suivi leur étoile, mais nous aussi sachons regarder et être attentifs aux étoiles qui nous entourent. Nos étoiles vers le Christ peuvent prendre différentes formes : une parole, un réconfort, un regard, une rencontre… ouvrons notre cœur à ces signes donnés par Dieu.

Et à notre tour soyons des étoiles pour les autres.

Virginie

A la lecture de l’Évangile, les rois Mages…on dirait un conte…déjà ancien.
Tout y est extraordinaire, des Rois, un bébé, il ne manque que les anges…
Venus adorer, adorer… Adorons-nous, nous-même Jésus aujourd’hui ?

Nous adorons l’argent et nos biens matériels : notre télé, nos portables, nos ordinateurs…et tout ce qui nous facilite la vie : plus de lessive… la machine est là, plus de garde-manger… le réfrigérateur conserve, le congélateur congèle, plus de mains dans la vaisselle, une machine est encore là… et j’en passe.

Le mot « adorer » a perdu de son sens et de sa force. Je me souviens, qu’enfant au Caté, notre vieux prêtre disait « on ne dit pas qu’on adore le chocolat, on n’adore que Dieu ! ».

Pour aller plus loin, je vais vous lire un poème, sous la forme d’une prière, d’une théologienne protestante suisse, Lytta Basset :

 » Seigneur, si tu veux m’attendre encore,
je serai le quatrième mage,
parti de nulle part,
parti sans étoile aux cieux
pour un voyage au bout du temps,
pour un voyage au bout de moi…
Quand les ténèbres brouillent toutes les pistes,
quand ma boussole intérieure bat la chamade,
quand ma route s’emballe sur elle-même,
tu me montres, quelque part dans la nuit,
l’étoile inconnue que tu fais lever pour moi.
Tu me dis que je n’ai pas perdu ma vie,
ce temps que j’avais rêvé tout autre !
Tu me dis que tu m’attends encore (1),
pour que je devienne enfin ton enfant.

Denis

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