Etre disciple et porter du fruit 5° dimanche de Pâques 2 mai 2021

Dans ce magnifique chapitre 15 de saint Jean, Jésus se présente comme la vraie vigne, son Père étant le vigneron qui la taille pour qu’elle porte du fruit. La vigne fait partie du paysage de la Palestine. Elle y pousse naturellement. Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, elle est assimilée au peuple de Dieu. Celui-ci est taillé, purifié par les épreuves qu’il traverse pour un jour arriver à cette ère nouvelle qu’instaurera le Messie attendu. La particularité de l’évangéliste Jean est de réduire la vigne à un seul cep : Jésus, l’Israël nouveau voulu par Dieu. Nous sommes les sarments, nous dit Jésus dans la parabole, et nous sommes taillés, purifiés pour que nous portions davantage de fruits. 

Porter du fruit revient six fois dans le texte, qu’est-ce que cela veut dire ? Jean nous dit explicitement que c’est manifester la gloire de Dieu, à l’exemple de Jésus. Nous le faisons si nous sommes unis à lui, si nous demeurons en lui, si nous affirmons notre foi et notre attachement en lui. Il s’agit donc de reconnaitre ce lien intime et de nous en nourrir par la profession de foi et la prière. Alors son amour se mêle au nôtre pour que nous puissions grandir dans cette alliance qu’il a établi depuis des millénaires. Etre disciples du Christ c’est être dans cette dynamique d’être aimés de Dieu et de la reconnaitre dans la foi. Greffés, taillés, nourris de la sève du Christ, nous porterons de beaux fruits, prêts à être vendangés pour qu’ils deviennent le Sang du Christ.

Comment demeurer en lui ? La première lettre de saint Jean nous donne la réponse : aimer en actes et en vérité, autrement dit chaque fois que nous vivons le double commandement d’aimer Dieu et nos frères. Facile à dire, plus difficile à vivre, nous le savons tous et pourtant, il n’y a pas d’autre lieu que notre quotidien. Là, au milieu de nos joies, de nos épreuves, des difficultés à surmonter, le mot aimer prend la dimension et le poids de la vérité. A l’école de Jésus, aimer prend aussi le chemin du pardon. Pardonner, c’est aimer !

Porter beaucoup de fruit pour la gloire de Dieu est de vivre comme le Christ, l’amour, la joie, la douceur, le pardon, la bienveillance, etc. Regardons-le vivre, rencontrer les disciples, les malades, la Samaritaine, Zachée, la femme adultère, etc., écoutons sa Parole, gardons le contact avec lui en restant dans sa dynamique de l’amour et de la joie. C’est notre foi et notre espérance.  

Père Jean COURTES

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