A la fin de chaque eucharistie le célébrant envoie en mission toute l’assemblée en disant : « Allez dans la paix du Christ ».
La mission de Jésus, la mission des 12 apôtres, la mission des 72 disciples, ce chiffre représentant, sans doute les 72 nations connues à ce moment de l’histoire, notre mission est la même aujourd’hui. Ce n’est rien moins que d’annoncer que le règne de Dieu s’est approché de l’humanité toute entière.
Jésus est venu apporter la paix sur la terre, il nous l’a confiée (la paix soit avec vous, dit Jésus Ressuscité) et il faut, pour le bonheur de l’homme, que cela se sache. Pas obligatoirement par des paroles et des actions aussi charitables soient elles. Mais par une façon d’être et de vivre pour les autres et pour la Joie du Père. Un petit quelque chose qui interroge … Comme les 72 nous ne sommes pas envoyés pour être des super héros, des hommes et des femmes hors sol, coupés des réalités du monde mais comme des agneaux au milieu des loups, c’est-à-dire comme des hommes et des femmes qui essaient de faire la paix autour d’eux et qui ont expérimentés l’amour de Dieu qui toujours nous précède
La paix, j’ai envie de la lier à l’espérance. A tout âge, notre mission de chrétien peut être de témoigner de l’espérance(inséparable de la foi et de l’amour) qui nous habite, de la paix et malgré toutes les douleurs de notre monde, de la Joie. « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux ».
Si le monde vous appelle à lui rendre une espérance, à lui dire son salut, Bienheureux êtes-vous !
Serons-nous des disciples qui répondent présent à l’appel ?
Le texte nous précise bien que les 72 sont envoyés DEUX par DEUX. Cela signifie que la mission n’est pas une entreprise individuelle. Chacun aura besoin d’un frère pour compléter équilibrer et nuancer les choses. L’autre nous apporte un accent différent et permet d’élargir l’horizon. Il ne s’agit pas de se substituer au Christ mais de préparer le terrain dans le cœur de hommes comme Jean Baptiste l’a fait en son temps. La bonne nouvelle doit se vivre et se partager.
Par exemple :
Pour celui ou celle qui est plus âgé et dont les possibilités d’actions sont limitées, il peut témoigner d’une certaine sérénité, une paix intérieure, une forme de sagesse dans son entourage.
Pour la mère de famille, ce sera peut-être de faire preuve de patience et de tendresse consolatrice pour ses proches
Pour un autre, dans le milieu professionnel ce sera de vivre les valeurs de l’évangile
Et pour tous les baptisés vivre la mission pourrait être de s’engager davantage au service de l’église.
C’est en vivant ainsi que nous pouvons espérer goûter avec délice l’abondance de la gloire du Seigneur.