Fresque de Paul prêchant à Bérée
Depuis sa conversion, Paul passe sa vie à parler de Jésus ressuscité et à créer des petites communautés de chrétiens. Il raconte plusieurs fois ce qui s’est pour lui sur le chemin de Damas et comment la parole de Jésus l’a bouleversé et lui a fait changer de vie. D’abord à ses frères juifs, puis aux autres, il annonce le message : Jésus est vivant, il est ressuscité, il est présent avec eux et il les ressuscitera pour les réunir dans le cœur de Dieu pour l’éternité. Il décline cette Bonne Nouvelle de différentes façons en fonction de ses publics et des questions qui lui sont posées. Dans les évangiles, cette insistance à annoncer la Bonne Nouvelle revient plusieurs fois surtout aux moments où Jésus donne l’Esprit Saint qui les fera accéder à la vérité toute entière et qui leur permettra de la proclamer jusqu’à la fin des temps.
Aujourd’hui, c’est à nous que revient cette mission. Elle nous est confiée personnellement et collectivement, autrement dit en Eglise. Personnellement, nous pouvons l’accomplir en racontant notre conversion, autrement dit la vie que nous menons à la lumière de l’évangile. Nous faisons des choix quotidiens et de temps en temps plus importants pour l’avenir, comment notre foi au Christ entre en ligne de compte, joue un rôle, et nous oriente ? N’hésitons pas à la mettre en lumière pour nous mêmes et notre entourage. Regardons comment cette parole de l’évangile nous libère, nous donne une liberté de pensée et d’action, nous ouvre au don de nous mêmes aux autres. Que de pages d’évangile sont encore parlantes pour chacun d’entre nous aujourd’hui parce qu’elles nous parlent d’amour, de fraternité, de pardon, de miséricorde, d’alliance avec Dieu ! Elles sont des motifs d’action de grâce et une invitation à les relire encore plus et mieux !
Plus compliqué c’est sûr, est d’annoncer l’évangile en Eglise aujourd’hui dans notre société. Pourtant, il ne faut pas y renoncer. Nous détenons un secret, celui de l’amour de Dieu pour l’humanité et il nous appartient de le lui révéler. Arrêtons de donner l’image d’une Eglise qui dit non à tout. Réjouissons-nous de tout ce qui est beau, grand et bien dans notre humanité. Louons sans cesse et ensemble tout ce se fait dans l’ordre de la fraternité, de l’amour, du pardon, etc. Et rien que cette semaine, le 1° février la déclaration de la Conférence des Evêques de France contre l’antisémitisme et l’antijudaïsme est pas de plus vers la communion. C’est une bonne nouvelle ! Oui, nous pouvons annoncer la Bonne Nouvelle et nous devons le faire ensemble dans ce OUI d’alliance de Dieu avec notre humanité dont nous sommes témoins et porteurs. Les occasions de cette annonce sont nombreuses, à nous de les saisir.
Père Jean COURTES